Письмо В. К. Павла
Петровича к Императриц Екатерин об Б. И. Нелидово.
23.
Ma bien chere Mere. Ces ugnes
parviendront a Voire
Majeste Imperiale probablement quand je ne serai pins. Cest a
Elle a savoir apprecier mes sentiments enyers Elle ainsi que toute
mon existence durant le cours de ma vie. Cest a mon coeur a en connaltre
toute letendue et a la renfermer en lui-meme. Jai un
acte a faire devant Vous Madame comme mon Soaverain et ma
Mere un acte que ma conscience me dicte devant Dieu et devant les
hommes; cest justifier un innocent qui pourrait souflrir du moins tacitement
pour moi.
Jai vu la malignite seriger en juge
et vookrir donner de feusses interpretations a une liaison uni-quement сГатШе
qui selait formee entre Mademoiselle Nilidoff et moi. Je jure au
sujet de notre liaison devant le tribunal oil nous allons tous paraitre que nos
consciences peuvent le faire
sans se rien repro-cber ni pour elles-mdmes ni pour qui ou qnoi que ce
soit. Que ne
puis-je lattester au prix
de mon sang je le faisen
terminant ma vie. Je le jure
encore une fois sur ce quil y a de plus sacre et solenellement et atteste que
nous avons ete nnis pas une
amitie tendre et sacre mais innocente et pure. Jen prends
Dieu temoin. Apres cet acte solennel et en pardonnant sincerement a Геггеиг
oil ont
pu etre mes prochains je supplie en fils tendre er respectueux et sujet
fidele en consequence de tout ceci daccorder Vos bontes a cette personne en
dedommagement de ce que
mon amitie a pu lui attirer et ne point en faire une victime de la
malignite. Jose meme supplier Votre. Majeste de venir au secours de sa
fortune qui est mediocre. Peut-etre meme sy
refusera 1 elle
vu la noblesse de son caractere et de son innocence:
dans ce cas Vos bontes dedommageront
de tout. et justifieront
tout. Jai rempli
un devoir don-