Письма Павла Петровича к Екатерин Ивановн
Ндидовой.
26.
Je ne Vous а jamais rien ecrit
ma bien
cbere amie avec plus dassurance que co billet; Vous pouvez en voir la cause
dans ce qui laccompagne. II accompagne un livre
que je ne puis Vous envoyer sans Vous souhaiter tout le bien supreme auquel il
fait
tendre; je ne puis former ce souhait sans etre aioi-meme convaincu et sans
Vous souhaiter tout ce bien et on reside tout ceci
si non en celui en qui je fais consister tout mon bonheur de Vous recommander a
chaque
pas que je fais dans la journee. Xose Vous le dire: les liaisons qui
subsistent entre
nous leur nature Ihistorique de la chose leur marche enfin toutes
les circonstances sous lesquelles et Vous et moi avons passe notre vie ont
quelque chose de si particular quil nrest
impossible de laisser echapper le tout de ma memoire et de mon attention et
particulierement dans Гаг.
Quiconque connaitrait le tout sarreterait du plus au moins; ma facon
denvisager les choses dependant de mes facultes me fait
etre plus attentif. Je regarde le passe avec une sorte dadmiration. Le
present
mest remarquable et precieux; quant a Гаепг je lattends avec
respect et confiance. Pensez a ce qui peut Vous paraitrc de tout
ceci comme un verbiage Vous dis-je et peut-etre ne me refuserez Vous
point un moment dassenti-ment sans vouloir autrement salambiquer. Dapres moi
je Vous fais un grand present par mon livre puisque je
Vous fais penser a Dieu pour Vous en approcber de plus
en plus. Je men fais un bien grand par-la aussi un vrai cadeau. Cest ma
facon cTaimer ceux qui me sont chers; que lon chcrche du criminel dans tout
ceci. Lisez ma bonne amie en ouvrant a Volonte ce qui se
presentera; nobservez ni temps ni regies mais quand Ienvie se fera
sentir. Pardonnez-moi
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