Бартенев П. Осмнадцатый век Исторический сборник Книга 3
 
 
 
  Предыдущая все страницы
Следующая    
Бартенев П.
Осмнадцатый век
Исторический сборник
Книга 3
стр. 461


funeste que le mal meme aoquel il servait de palliatif. II etoil encore accoutume depuis sa plus tnndre jeunesse a prendre one grande quantite de caffe et il navait pas meme perdu cette habitude dans un age oh cette liqueur et general nuieible pouvoit aggraver le mal aoquel il devenoil de jour en jour plus expose; mais soit que Fusage du caffe lui rat devenu necessaire soit que 1habitude den prendre lui en eut rendu la privation trop penible il est certain quil en usoit inmoderement. Environ douze ou quinze jours avant sa mort il avail propose a lAcademie Francoise de changer le plan du Dictionnaire au-quel cette savante compagnie travaille sans ceese. II avail expose ses idees a eel sujet avec beaucoup tfeloquence et de clarle. On lui fit quelques objections fort sensees il y reponditde son mieux et par respect pour une autorite dun si graad poids on parut se preter a ses vues on les adopta meme on en lint registre et les excellents ecrivains qui composent ce oorps partagerent un travail qui sembloit devoir accelerer la publication du Dictionnaire et contribuer meme a le rendre plus utile et plus instructor. La seance suivante il voulut achever de persuader ceux qui navaient pas goute son plan de travail il setoit meme charge de lire a lAcademie plueieurs articles quil vou-loit faire dapree son nouveau plan. Ceprojet 1occupoil sans cesse il en parloit a tons ses amis. Lexecution lui en paroissoit facile et son eloquence avail lellement echauffe ses confreres que tout le monde paroissoit dispose a se conformer a ses vues. Le jour quil alia a lAcademie dans le dessein de faire sentir plus fortement encore les avanlages du plan quil avait concu il crut quil devoit employer toute son eloquence et pour sexalter 1imagination il prit dans la matinee huit lasses de caffe. II alia ensuile a lAcademie parla fort longtemps avec une force un enthousiasme qui tenoient de Inspiration et de Iorgasme. Ses yeux 8enflammerent plus encore que de coutume la flamme du genie brilloit sur son front. Toutes les objections quon lui faisoit disparoissoient devant la force de son eloquence: on se tut. II acheva de faire sentir Futilite et la necessity de suivre son plan et toute lassemblee se ran gea de son opinion avec la deference quun aussi grand homme meri-toit a tant des litres.

M-r de Voltaire rentra chez lui dans un etat de faiblesse et ГРУ-sement qui etoit la suite des efforts quil avait faits et de la prodigiense impulsion quil avait donnee a toute sa machine. La nuit fut un pen agitee; il souffrit beaucoup de sa strangurie peu-a-peu les douleurs devinrentatroces: il avail besoin duriner et lavessie sembloit avoir perdu

  Предыдущая Начало Следующая    
 
Новости
все страницы карта библиотеки
© 2003-2011 Историко-Мемориальный музей Ломоносова. Неофициальный сайт.

Яндекс.Метрика