Бартенев П. Осмнадцатый век Исторический сборник Книга 3
 
 
 
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Бартенев П.
Осмнадцатый век
Исторический сборник
Книга 3
стр. 462


Ш.

toot son ressort; il ne poavoit rien rendre et le mal augmentoit sans cease. Ellin ne pouvant supporter son etat il prit des calmants et se fit apporter deloptam dont ilsadministra a differents reprises plosieurs doses assez fortes aTmscade sa famille: il envoya plusieurs fois pendant la nuitcbercfaer de oet opium chez Mitouart son apoticaire et il en prit jusqua ce ane ses douleurs de vessie et dentrailles cessassent. M-r le due de Richelieu etant venu le voir le lendemain il lui demanda encore de 1opium dont ce seigneur fait usage depuis tres longtems. On na jamais pu savoir sil prit la fiole que le due de Richelieu lui envoya ou si elle fut cassee a dessein. Quoiquil en soil M-r Tronchin me-decin de M-r de. Voltaire arriva chez le malade; il le trouva jettant les hauls cris se plaignant des douleHrs cruelles quil sou tiro it dans la vessie et dans les entrailles et demandant a ce medecin des calmants. Tronchin ignorant ce qui setoit passe ordonne une dose de laude-nume qai nest quele sue epaissi de 1opium et qui a les memes ver-tus. M-r de Voltaire ne lui dit pas quil en avait deja prit et com me il ny avail rien quil ne consentit a faire pour se debarasser dune doulear actuelle il prit encore cette dose dopium qui acheva daffais-ser sa machine lui causa une slupeur effrayante lui fit perdro le peu de forces qui lui restoient encore et paralyse entierement Iestomac. D etoit presque toujours absorbe par le sommeil: on linvitoit en vain a prendre quelque nourriture il ne pouvoit sy resoudre son estomac se refusoit a tout ce quon lui donnoit et lorsque cedant aux tend res solicitations de sa famille et de see amis il consentoit a prendre ou ua peu de gelee ou un oeuf frais il souffroit alors des douleurs dentrailles si cruelles quelles lui arrachoient des cris qui allarmoient tons ceux dont il etoit sans cesse entoure.

Le bruit de sa maladie et le danger de son etat se repandirent bientdt dans Paris. Les pretres et les devots sen rejonirent; tons les honnetes gens en furent profondement affliges. On peut meme assurer que des amis de la raison et des lumieres furent bien plus nombreux que les fripons ou les dupes. Mais la haine sacerdotale qui ne par-donne point se deploya des lors dans toute son activite. Les devotes intriguerent aupres de FArcheveque de Varis. Parmi ces devotes de profession il y en eut deux sur tout qui so hstinguerent par leur fana- tisme: M-me la Duchesse de Ifivernois et M-me de Gisors safille. Ces Dames qui sont sur la paroisse de S-t Sulpice allerent trouver le cure de cette paroisse qui est aussi oelle de M-r de Voltaire et firent promettre a ce pasteur imbecile et aussi fanatique que ces deux

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