Бартенев П. Осмнадцатый век Исторический сборник Книга 3
 
 
 
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Бартенев П.
Осмнадцатый век
Исторический сборник
Книга 3
стр. 463


Mguines de ne point enterrer M-r de Voltaire sH veaoit a ваг II le lenr promit solenuellement et ne fut pas meme efiraye da potH voir du Parlement de Paris qui a la grande police de cette vile. Lespece do traite de fanatieeae fait entre le cure etoesdeux Dames ne put jamais etre assez secret pour que les conditions aen traaspi-rassent pas bientdt dans tout Paris. La famille en fat allarmee les amis nen furent pas sorpris. Ce qui etoit assez embarraesant ceet que M-r de Voltaire avait deux neveux dont 1un est ConsejHer au Parlement et Гаutre Conseiller an Grand Conseil. Le ргеянег est M-r dOrnoy gendre de M-r Lavalette de Magnanville garde du tresor royal et laulre est M-r Iabbe Mignot. Ceux deux Messieurs ee consulterent avec M-me Denys niece de M-r Voltaire et tons les amis de ce pbilosopbe: on projelta de sassurer de la protection du Parlement en cas de mort. ; M-r dOrnoy alia trouver M-r Anceiot ministre ayant le departement de Paris et M-r Le JVbtr lieutenant de police. 11 leur apprit ce qui sest passe et le refus du core de S-t Sulpice denterrer M-r Voltaire sil venoit a moarir. Cos deux respectables magistrate envoy erent cbercber le cure lui parlereet lui firent sentir Fillegalite de son refus et les suites facbeusee quil poor-roit avoir pour lui. Le cure convint que son refus etoit illegal puis-que deux mois auparavant M-r de Voltaire setoit confesse et avail fait entre ses mains une profession de foy tree authentique Malgre cela le cure declara quil ne lenterreroit pas et fit entendre quil avait des ordres snpeneurs; alors M-r dOrnoy alia trouver le procureur-general et voulnt sassurer que sa requeue seroit admise. Mais il ae put pas tirer de ce magistrat une certitude assez grande pour lui faire risquer de presenter requeue au Parlement. 11 voulnt dautant meins risquer cette demarche que si sa requete etoit rejettee il etoit oblige de se defaire de sa charge ainsi que M-r labbe. Mignot. Dans cette alternative il fut resold que M-r labbe Mignot feroit porter le corps de son oncle a son abbaye de Cellieres a deux ou trois lieees de Nogent sur Seine et quil le deposeroit dans cette abbaye josqua nouvel ordre. Pendant tout ce terns la maladie de M-r de Voltaire allait sans cesse en empirant. II ny avait presque plus desperance; le pus remplissoit la vessie et il ue rendoit rien. Toes ses parens et ses amis eloient dans une consternation profoode et voyoient avec douleur le moment de sa mort sapprocher. Enfin le Samedy 30 May M-r labbe Mignot alia chercher le cure de S-t Sulpice et labbe Gautier qui avait confesse M-r de Voltaire deux mois anparavaat.

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